La sélection avance ainsi en vrac un Ghostface Killah inspiré par
Barry White, l'hallucinant "Ms Jade dream", ensorcelé par un
Timbaland ne lésinant toujours pas sur les battements syncopés,
ou encore le mélange du remix oppressant et de la version normale du ''Verbal
anime" des anglais d' Herbaliser appuyant le phrasé d'Iriscience des
Dilated People. Quelques douces saveurs viennent parfumer la tonalité belligérante
générale, à savoir "Ignan't" du compère
de J-Zone, Al Shid, le xylophone d' Onyx produit par Havoc et surtout l' irrésistible
"Oh boy" de Cam'ron sussuré par une Juelz antana dont on aurait
quand même bien voulu avoir le numéro. Si Pone n' usurpe pas ses
titres de gloire, comme le prouvent le mix pourvu de pass pass habiles, l'intro
rebondissante dont n' auront pas à rougir les Scratches Action Heroes,
ou encore son interlude "I love you mary jane" suite a sa première
ode à la skunk (sur l'album du Double H dj crew), le tout souffre parfois
de passages à vide à l' instar du "Bronx slang" de Jerry
Beeks franchement plat ou autre "Let's go" de Jaz-O (alias Big Jaz)
et Jay-Z à la limite de l'audible.
Une plus grande prise de risque quant à la sélection aurait peut
être par ailleurs été souhaitable, Non Phixion se fendant
du "Rock star" d' un dj Premier fade au possible tandis que le remix
RJD2-ien du "F word" de Cannibal Ox a été malheureusement
amputé de son 3e temps de guitare jouissif. Homework 3 n'en demeure pas
moins une tape de qualité, à laquelle tout narco addict peut se
piquer sans risque.