Parce que mes négros ont que dalle, ils ont rien à perdre,
on a que des trucs à deux balles, rien qu' d' la merde
on n’a rien à prouver au monde ni à l'industrie,
là-celle j' la mets de côté, comme la ficelle du string,
ils veulent les gros titres, mais refusent de prendre les gros risques,
détournent le sens de ma zic comme les terroristes
considèrent mon action comme un geste héroïque
je jette mon mégot de spliff et j' démarre l' égotrip
(rien à perdre) rien à prouver on garde nos cicatrices sous nos «tricos»
démarre à l'impulsion, on fait la révolution au micro
ni trop, ni trop peu, un peu comme la Nitro
explose comme la vérité au visage des mythos
un lascar parmi tant d'autres sûrement pas un surhomme
H.I.F.I. c'est comme ça qu'on m' surnomme
laisse faire Hif’ car il s'y connaît bien
: la rue, le biz, les meufs, le rap, t'y connais rien
moi, j' suis pas un gangster, j' suis même pas une caille-ra
j' veux juste niquer tout les biz de la terre et pas vail-tra
je ferai pas d' tension artérielle, juste pour du matériel
je connais la valeur du gent-ar depuis la maternelle
courte est la vie, mais bien plus grands sont les enjeux
quand les gens sont dangereux, on sort le grand jeu
rien à perdre, rien à prouver, rien qu' la merde à trouver…

Refrain
On est au bord du précipice, évite de nous pousser
car on n’a rien à perdre, rien à prouver
la rue nous on sait où c'est, on sait s'y retrouver
car on a rien à perdre, rien à prouver
tous les faux négros perdent,
nous, sortons nous de cette merde! (car on n’a rien...)
car on n’a rien à prouver, rien à perdre
on connaît assez de verbes, on a connu assez de merde
: on a tout fait car on n’a rien à perdre ,rien à prouver…

Personne peut nous dompter, tu ferais mieux d'le voir
au lieu d'te la raconter, tu ferais mieux d' me croire
y' a pas d'place dans mon œil pour des larmes de fillettes,
mais d' la place dans l' larfeuil pour des liasses de billets
j' ai que l' argent à la bouche pas celui d'la cuillère
la-çui veut m'apprendre alors qu' il rappe que depuis hier
rien n'est grave, tant que mon nom n' est pas gravé sur une pierre
(si t'as rien à perdre tu mises, tout même sur une paire)
écoute ma diction (mec),
j'écris sans dictionnaire
le révolutionnaire qui met n'importe quoi dans ton questionnaire
regarde notre life, on se demande encore qu'est-ce qu’il faut faire,
la société nous baise et on laisse faire ses gestionnaires
ils plument la cité à coup d'publicité,
nous raquettent comme les plus basses putes, en toute impunité
nique sa mère car la ville où j'habite a fait de nous des bêtes,
ma tête c'est ma bite…

Refrain